Maintenant que les 3 premiers pilliers de Fédération sont lancés (charte, réseau/communication, plateforme), la réflexion avance sur les modalités de support des projets.
Nous l’avons indiqué à chaque étape du Tour de France, ce support aux projets devrait prendre trois formes principales :
compétences (apportées notamment entre les membres de l’association, mais aussi de la part des partenaires)
matériel (là encore, d’un tiers-lieu à un autre, mais aussi de la part des partenaires)
financier
Sur ce dernier point, l’association dispose de ressources initiales pour permettre de supporter un certain nombre de projets. Nous réfléchissons depuis les débuts de l’initiative Fédération à la façon d’attribuer ces ressources, pour qu’elles aient un impact positif dans le développement de matériel spatial open source.
L’un des axes envisagés est le lancement d’un appel à projets.
Un autre est celui de ne proposer du support aux projets documentés sur la plateforme qu’à partir du moment où ils sont arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient faire avec leurs ressources propres.
Plutôt que de faire un copier/coller complet du document de réflexion sur le sujet, voici un lien pour y accéder. Tous les commentaires, suggestions, débats seront les bienvenus pour orienter cet axe essentiel de l’initiative Fédération !
Pour ma part, je pense que, bien que l’aide financière soit importante, structurer et clarifier l’aide matérielle sera un sérieux atout pour tous les projets et pourra apporter beaucoup plus que de l’argent.
Ce qui coûte cher est le prototypage et la fabrication, pas forcément les matériaux. En prenant un exemple à l’extrême: Un projet X a besoin de réaliser un châssis métallique pour fabriquer un cubesat. Il envisage pour cela un chassis aluminium découpé laser/jet d’eau puis plié. Ce genre de matériel est certainement déjà disponible au sein de notre réseau. Si le projet X a connaissance de cet outil, il va juste demander à l’utiliser après avoir approvisionné la matière. Et, si le projet X ne sait pas que cet outil existe, il va faire une demande de financement pour pouvoir payer cet usinage, impactant ainsi la possibilité de financer le projet Y.
Mon propos est que de mettre en avant les capacités d’usinage/de prototypage des différents fablab et hackerspace de la plateforme et tous le monde sera gagnant. Prévoir un budget de fonctionnement pour approvisionner les matière et envoyer les pièces finies, peut-être opportun.
Le répertoire des capacités et outils disponibles dans chaque tiers lieu est en effet une des fonctions auxquelles nous avons pensé, on comptait le mettre à dispo dans une des prochaines itérations.
Et très intéressant de constater que je ne suis pas le seul à penser que la partie support financier n’est finalement pas tellement un point majeur de l’initiative (même s’il est important qu’il soit là !).
Suite à la visite de @damien.hartmann sur Grenoble, nous avons pu échanger sur l’aide financière que fédération pouvais apporter aux différents projets. Bien que je partage les arguments à ne pas soutenir une structure à but lucrative, je pense qu’il faudrait pouvoir soutenir financièrement une personne physique.
Il m’est déjà arrivé de faire partie “d’association de fait”, les membres craignaient que le statut de “président, secrétaire et trésorier” induise un rapport hiérarchique entre eux et le groupement fonctionnait très bien sans structure administrative.
A l’heure actuelle une personne physique a quasiment les mêmes possibilité qu’une personne morale
A partir du moment ou une personne physique montre le même niveau de garantie qu’une association: Pourquoi refuser de le financer?
** Comme l’association on lui demandera d’investir de son temps et de son argent
** Comme une association il y a un risque que le projet échoue
** Comme une association, les comptes ne sont pas forcément bien tenu
Enfin, dans le cadre de fédération, des initiatives inter-villes se mettent en place, il faudra donc que l’on créée une association en plus de fédération pour réussir à être soutenu?
En bref, je pense que Le risque de “détournement de fond” est le même qu’il s’agisse d’une association ou de personne physique et que l’on se protège grâce au “comité de sélection des projet” (d’ailleurs comment sera-t-il constitué?). Ainsi, à partir du moment où un particulier montre les même garantie qu’une association, il me parait logique qu’il puisse être accompagné de la même manière par fédération.