Dans la note que tu as uploadé sur le NextCloud (lien ci-dessous),
tu cites le document suivant:
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:02009R0428-20181215&from=FR
qui définit selon la note, le bien à double usage selon la loi européenne.
Cette définition, si je la comprends bien,
« les produits, y compris les logiciels et les technologies, susceptibles d’avoir une utilisation tant civile que militaire; ils incluent tous les biens qui peuvent à la fois être utilisés à des fins non explosives et entrer de manière quelconque dans la fabrication d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs nucléaires explosifs »;
ne concernent pas un moteur-fusée, à mon avis, car certes il peut-être utilisé autant civilement que militairement mais ne contribue en aucun cas à la prolifération d’une arme de destruction massive. Cependant, dans la note tu as mis une autre définition dans laquelle le moteur est inclus car il pourrait peut-être, dans un cadre militaire, participer au développement d’une ADM:
‘’les biens, les équipements - y compris les technologies, logiciels, le savoir-faire immatériel ou intangible – susceptibles d’avoir une utilisation tant civile que militaire ou pouvant - entièrement ou en partie - contribuer au développement, à la production, au maniement, au fonctionnement, à l’entretien, au stockage, à la détection, à l’identification, à la dissémination d’armes de destruction massive’’.
En fonction de la définition, des projets pourraient être plus ou moins développés en open-source. Cette définition devrait faire partie d’un « disclaimer » à la création d’un projet. Sinon note super bien construite!
Concernant le ‹ ‹ moteur-fusée à turbines à gaz aéronautiques › ›, s’il n’est pas: "conçu pour une vitesse de croisière égale ou supérieure à Mach 1 pendant plus de 30 minutes’', il ne sera pas soumis au contrôle d’exportations si j’ai bien compris (cf. page 290 du document dont le lien est plus haut). Cela permettrait de concevoir un moteur-fusée, scalable, mais à courte durée en open-source. Ainsi, il ne serait pas soumis à ces lois et pour autant avoir, une durée extensible du fait de sa conception scalable.
Cependant, cette loi parle de la vitesse de l’aéronef attaché au moteur et donc dépend intrinsèquement de la masse de cette aéronef, ce qui rend dans la liste exhaustive des objets soumis au contrôle d’exportations, la définition du moteur-fusée modifiable à souhait et donc erroné à mon sens. En effet, un aéronef de la taille de la tour Eiffel ne serait pas soumis aux contrôle d’exportations (pour la partie moteur) puisque la vitesse de l’aéronef serait minime car la masse serait astronomiquement (sans mauvais jeu de mot) grande. Cependant, cet hypothétique moteur aurait la puissance d’une (petite) centrale nucléaire. Je pense, que l’alinéa 9A001 b. est bizarrement adimensionné. Peut-être, je me trompe …
Il est aussi possible de le faire certifier pour supprimer le contrôle d’exportations:
‹ › a. certifiés par les services de l’aviation civile d’un ou
de plusieurs États membres de l’UE ou États participant à l’arrangement de Wassenaar; et
b. destinés à la propulsion d’un « aéronef » avec équipage non militaire, pour lequel l’un des documents
ci-après a été délivré par les services de l’aviation
civile d’un ou de plusieurs États membres de l’UE
ou États participant à l’arrangement de Wassenaar
pour l’« aéronef », avec ce type de moteur spécifique:
- certificat de type civil; ou
- document équivalent reconnu par l’Organisation
de l’aviation civile internationale (OACI).‹ ›