Processeur RISCV pour l'espace

RISC-V est une nouvelle architecture royality-free, ouverte et open source qui prend de plus en plus d’ampleur et suscite beaucoup d’intérêt général des grands industriels et des université du monde entier: https://riscv.org/members-at-a-glance/. Jusqu’à même être considérée comme une menace a ARM l’architecture la plus dominante actuellement.

Je me demande jusqu’à quel niveau ça sera compliqué de créer un processeur RISC-V pour l’espace.

Qui dit espace dit qu’il faut être protégé contre les rayons cosmiques qui sont connu pour corrompre facilement la mémoire (RAM) et altérer l’exécution normale des processeurs. Ce phénomène est connu par SEU (Single Event Upset): https://en.wikipedia.org/wiki/Single_event_upset

L’industrie spatiale -au moins européenne car la NASA est connu pour avoir choisit RAD750/RAD6000 un processeur propriétaire sous architecture POWERPC: https://en.wikipedia.org/wiki/RAD750 pour les rovers et les satellites marsiens) utiliserait un processeur qui s’appelle LEON sous architecture SPARC depuis la fin des années 90. Ce processeur développé en partenariat avec l’ESA est durcie (https://en.wikipedia.org/wiki/Radiation_hardening) contre les SEU dans une variante qui s’appelle LEON-FT (Fault tolerant).

Malgré que LEON était en open source (les designs VHDL/Verilog sont disponible publiquement) LEON-FT est soumis a une licence et des royalties par l’ESA et Gaisler/COBHAM.

Alors je me demande est que dans le cadre de FOSM un projet sur un open source RISC-V processeur avec support Fault Tolerant aura un intérêt ?

Après discussion avec @gleison.storto on a trouvé il existe un projet sur https://github.com/lcbcFoo/ReonV
qui essait de fabriquer un équivalent de LEON pour RiscV par contre l’aspect SEU n’est pas adressée.

EDIT1: Ajout de description de RAD750 le processeur déployé sur les rovers marsiens de la NASA.

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Ca semble super, mais je t’avoue ne pas tout comprendre alors que je suis issu du milieu de la micro-électronique.
Aurais-tu des docs pour expliquer les bases/avantages/inconvénients des différentes structures que tu évoques stp?

Après les LEONS, l’ESA et le CNES ont lancé une nouvelle génération: NG-MEDIUM

La société est française: http://www.nanoxplore.com/

Il a pu déjà passer certains tests aux radiations avec un véritable succès. La roadmap est ambitieuse mais il y a le budget pour.

https://www.edn.com/electronics-blogs/out-of-this-world-design/4460229/BRAVE-new-ITAR-EAR-free-space-grade-FPGAs

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Le besoin en protection est dépendant du rayonnement subi qui dans le cas d’un satellite dépend de son altitude. À basse altitude le satellite est encore bien protégé par la terre donc on peut utiliser du matériel électronique “classique”. Pour les processeurs plusieurs types de protection sont possibles allant du blindage ou du changement de substrat à la protection logicielle en passant par la redondance du processeur.
J’ai donc envie de dire que c’est déjà possible d’utiliser une version de puce RISC-V actuelle pour l’espace :wink:

@caugier tu as tout à fait raison. La version de puce RISC-V peut être utilisé.

Je souhaitais simplement présenter la nouvelle puce d’une société Européenne qui est soutenue par l’ESA et le CNES.

@matthieu.compin je répondais au post initial, désolé si ce n’était pas clair. Je ne sais pas d’ailleurs si ce forum montre les réponses à un commentaire en dessous ou toutes au même niveau, c’est l’occasion de voir :slight_smile:

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non! Il faut faire comme ça je pense!

Bien le bonjour, à priori un partenariat avec cette fondation pourrait être intéressant: https://fossi-foundation.org/
Pour ce que j’ai compris, ils fabriquent les puces gratuitement à condition que le design soir OpenSource