[Guidage Parachute] Compte-rendu de réunion du 6/12/2018 - où l'on parle d'émerillon

Philippe et moi avions une réunion à l’Electrolab jeudi dernier, pour travailler sur les prochaines étapes du parachute.
Je commence par les notes et schémas générés pendant la réunion :

Les points qui ont été fixés :

  • On part sur un parachute hémisphérique avec 6 fuseaux (schéma haut gauche) et 6 suspentes. Le parachute disposera d’une fente (schéma haut milieu). On s’était posé la question de passer à 8 fuseaux, mais on a mis cela de côté pour réduire les risques d’emmêlement des suspentes.
  • On garde le format du parachute de Bételgeuse, diamètre de 2 mètres pour une surface de l’ordre de 3m².

Les points en suspend :

  • comment faire passer les suspentes de contrôle du parachute outre l’émerillon, dispositif qui contribue à éviter l’emmêlement des suspentes. Précédemment nous avions à l’esprit d’avoir 4 suspentes “porteuses” et 2 suspentes opposées directrices. Pendant la réunion de jeudi on en est arrivé au système du schéma du bas, où il y a toujours 6 suspentes porteuses, mais deux suspentes additionnelles sont attachées à deux des suspentes, pour transmettre les mouvements venant des moteurs. La grosse question à ce stade reste la façon de faire que ces deux suspentes de contrôle, pas “protégées” par l’émerillon, ne s’emmêlent pas.
  • il a été décidé pour Bételgeuse et Céléno que l’antenne GPS serait intégrée au parachute. On a considéré plusieurs options, la première étant de la coudre dans la toile du parachute, la deuxième de l’intégrer à l’anneau anti-torche. Dans les deux cas, se pose la question de la façon de faire traverser l’émerillon par le câble de l’antenne : si on se contente de faire passer un câble au milieu ou à côté de l’émerillon, on va perdre tout l’intérêt anti-emmêlement de l’objet.

Les questions sont ouvertes, nous sommes preneurs de toute suggestion.

Prochaine rencontre à l’Electrolab avec Philippe prévue le 20/12, on devrait faire la découpe des fuseaux à ce moment-là, et commencer à coudre.

Session rapide de brainstorming avec mon père sur le sujet ce soir : il a proposé de créer un émerillon personnalisé dont la partie supérieure intègrerait tout le système de contrôle de parachute.
Ce ne me semblait pas réalisable compte tenu de la taille du dispositif à mettre en oeuvre en mode “libre” (largage hors de la case parachute), mais ça renvoyait à la question de l’axe de pivotement, le système de guidage devant se trouver au-dessus.
Ce qui m’a amené à imaginer qu’on déplace cet axe, et qu’on l’intègre au corps de la fusée : et si on avait une section rotative au bas de la case parachute, qui fait office d’émerillon ? par exemple une section mobile à roulement à billes, reliée par un axe central pour la partie alimentation et communication avec le reste de la fusée.

Mais maintenant que j’écris cela, je me pose la question de l’intérêt de l’émerillon : est-ce que finalement, avec une éjection par la coiffe, et avec un corps d’étage qui est complètement vertical (donc perpendiculaire à la portance du parachute) et donc offrant un minimum de résistance à la rotation du système sur lui-même, est-ce que donc l’effet de l’émerillon est vraiment nécessaire ?

Il y a des idées très intéressantes. On peux envisager d’enlever complètement l’emerllion vu la nature de l’expérience du guidage du parachute et garantir une bonne ouverture du parachute avec d’autre moyen, le vol de Constellation a démontré la faisabilité d’une telle idée. Personnellement je suis pour l’idée de garder l’emerllion, c’est sûrement le moyen le plus fiable pour garantir une bonne ouverture du parachute, c’est peut-être l’instant la plus critique du vol de la fusée et il est judicieux de mettre tous les moyens fiables pour que cet événement passe comme il faut, en plus c’est beaucoup plus facile à qualifier. Si l’emerllion pose des problèmes pour la suite du vol, on peux imaginer un système de largage qui bascule vers un autre mode pour contrôler le parachute. Si on imagine un tel système, on pourra trouver un passage pour le câble du gps (un fil mou ou autre).
Concernant le nombre des faisceaux, il faut garder en tête qu’on veux coudre un parachute hémisphèrique à partir d’un tissu plan et j’ai peur que 6 ou 8 faisceaux ne sont pas suffisant pour bien reproduire un demi hémisphère, les parachutes hémisphèrique avec ou sans fente utiliser en pratique comporte beaucoup plus de faisceaux, pour Constellation on a utilisé 16 faisceaux, après le nombre de faisceaux ne détermine pas forcément le nombre des suspentes du parachute, les suspentes peuvent suivre un réseau de raffinement qui ne gêne pas lors du largage ou tous simplement mettre des faisceaux sans suspentes.

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