Discussion sur la gouvernance du futur cloud orbital PHOENIX

Lors de la réunion de mercredi, l’un des chantiers qui est a été cité comme pouvant être entamé dès maintenant est celui de la gouvernance de la future constellation PHOENIX.

Comment opérer une infrastructure orbitale de façon cohérente, quand on a de multiples entités qui sont en mesure d’y ajouter des noeuds, que les juridictions sur chacun peuvent venir de multiples pays avec des lois différentes, et quand les entreprises vont côtoyer des organisations gouvernementales et non gouvernementales ? Tout en assurant la résilience de cette gouvernance, face aux risques cybers, économiques, politiques…

Deux grands modèles me viennent comme ça à l’esprit, il y en a sûrement d’autres à étudier :

  • placer une fondation internationale à la tête de l’opération du cloud, un peu sur le modèle de la Linux Foundation
  • créer une gouvernance décentralisée basée sur une technologie de type blockchain, en partant par exemple du modèle de Aragon

Il y a un gros travail d’analyse à faire, pour comparer les différents modèles existants, potentiellement en inventer un nouveau, définir les critères clés attendus pour PHOENIX… Que les volontaires se manifestent et rejoignent la discussion !

Salut,
Je ne suis pas certain que ce soit applicable, mais est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt utiliser un réseau maillé ?
Il y a déjà eu des applications de messagerie dans ce genre où chaque élément du réseau est un nœud de communication.
L’avantage est que c’est totalement décentralisé.
Par contre techniquement ce sera surement compliqué à mettre en œuvre car pour que les satellites communiques entre eux ça risque d’être compliqué pour les fréquences :sweat_smile:


De ce que je lis, les réseaux maillés vont toucher la couche technique de l’architecture : comment assurer la résilience face aux risques techniques. Je visais avec ce thread à traiter de la gouvernance, ou mode de gestion, de l’infrastructure.

Un cas pratique : un noeud de calcul du système est sollicité au même moment par deux demandes différentes (par exemple, un satobs qui demande à faire analyser une image et un satcom qui demande du déchiffrage d’une instruction arrivée cryptée). Qu’est-ce qui détermine ce que le noeud doit traiter en premier ? Ou se partage-t-il en deux pour fare 50/50 ? Mais si l’image à analyser peut donner une pré-alerte sur la formation d’un ouragan, déterminante pour sauver des vies ? Et que se passe-t-il si le propriétaire du satcom propose le double du prix pour faire décoder son message en priorité ? etc. En somme, qui fixe, maintient et améliore les règles qui permettent de trancher dans tous ces cas ?

Une excellente lecture pour se plonger dans les enjeux du sujet : un article récent de la Linux Foundation sur un modèle de gouvernance pour des réseaux décentralisés ouverts.

Je retiens notamment un bonne mise en relief des enjeux et risques associés à différentes approches de gouvernance, et j’en étais presque à me dire à la fin de la lecture « mais pourquoi on ne laisse tout simplement pas la Linux Foundation être l’organisme opérant Phoenix ? »
Pas si déconnant que ça : on peut imaginer que Fédération serve à incuber et créer les bases de Phoenix, et quand l’oiseau de feu aura pris son envol ce pourrait être la Linux Foundation qui reprendrait l’exploitation et l’évolution des règles de fonctionnement. En tous cas ça donne matière à réfléchir, et c’est dans l’esprit open source de ne pas réinventer la roue !

Au final il m’apparaît que la question clé posée derrière ce sujet de gouvernance, c’est « qui décide de l’évolution des règles. » Est-ce que ce sont les plus riches (Aragon Network Token par exemple), est-ce que ce sont les grandes entreprises qui ont les moyens de dédier des employés au lobbying dans une organisation « neutre », est-ce que ce sont tous les citoyens avec 1 vote chacun, indépendamment de leur connaissance ou de leur intérêt pour le sujet… ?

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Je viens de lire l’article, l’initiative de la Linux Foundation montre que nous sommes aussi dans le bon timing.

Quant à la gouvernance, il n’y a pas qu’un seul modèle possible, mais probablement une myriade de possibilités et d’adaptations. En fonction de ce que l’on étudie et/ou retient il y a probablement aussi une dimension politique (notamment sur les aspects décisionnels et de priorisations d’usages), je ne sais pas si on souhaite rentrer trop dans ces considérations (à titre personnel, ça ne me pose pas de problème, mais pour l’association, je ne sais pas).

Je trouve que l’idée de rester connectés à la Linux Foundation plutôt une bonne orientation à première vue, à voir en avançant sur le projet (sachant que leur démarche est assez récente aussi et va sans doute évoluer).