Développement de moteur fusée hybride

Je suis toujours surpris de la limite ténue entre ce qui est effectivement disponible et publié sur le web au sujet de la propulsion fusée, et de ce qui est dit être légal ou illégal dans le domaine. J’en ai une expérience très personnelle : quand j’ai rejoint l’Electrolab en 2013, je me suis lancé dans la conception et la fabrication d’un moteur hybride paraffine / protoxyde d’azote, en partant de zéro, dans le cadre d’un projet open source international. Suite à la première (très très modeste) combustion, après avoir contacté Planète Sciences et Perseus en indiquant ce sur quoi je travaillais, j’avais eu une réponse indirecte qui mentionnait “cellule anti-terroriste” et “DCRI”.

Quoi qu’il en soit, les dernières nouvelles du projet Hybrid Engine Development de l’université de Stuttgart sont très intéressantes : ils documentent de façon assez étendue leur avancement. Il ne me semble pas que leur projet soit open source en tant que tel, mais il n’y a probablement pas grand chose qui manque pour pouvoir le rendre reproductible.

Il pourrait être intéressant de lister ici tous les projets amateurs et universitaires qui publient des données sur leur développement d’un moteur hybride, sujet qui reste encore largement expérimental pour l’ensemble du secteur spatial (on pense à Virgin Galactic qui est maintenant l’un des acteurs les plus avancés). C’est aussi l’occasion de discuter en détails de ce qu’il est envisageable de faire dans le cadre de Fédération sur ce sujet en France, et ce qui ne l’est pas.

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Bonjour tout le monde ; assez d’accord avec ce que vient d’écrire Damien. C’est un sujet qui m’intéresse fortement, mais j’essaye de ne pas y penser car le risque pénal et réglementaire est vraiment juste à côté.
J’avais zieuté un sujet de maitrise sur le contrôle de stabilité et je m’étais mis à rêver quand il montrait la fabrication d’une tuyère pour moteur à ergol solide. (Arcadipane : https://www.youtube.com/watch?v=qnUfsLCa8h8).
Donc si on trouve la façon de travailler là-dessus, je suis plus que partant.

Le bon côté des choses ici c’est que des personnes du CNES nous lisent, et qu’on peut avoir de façon transparente leur retour sur le point où se trouve la limite exacte. Il faut de toute façon tenter de l’explorer, cette limite, bien évidemment de façon responsable, conformément à la Charte Fédération.