On a pas mal évoqué les aspects de latence sol <-> espace pour le démonstrateur orbital de Phoenix, avec au final une conclusion qui était principalement « ça dépendra surtout de l’opportunité de lancement qu’on aura, où de toute façon on sera un payload secondaire et donc où nous aurons peu ou pas d’influence sur l’orbite cible. »
En y repensant, j’ai l’impression qu’on a tous à l’esprit une constellation cible à la Starlink, avec un grand nombre de satellites homogènes qui sont sur un plan orbital similaire de façon à couvrir le sol de façon exhaustive.
Mais en fait cette image n’est pas forcément représentative de ce que sera Phoenix au final : le cloud orbital visant à offrir des services aussi bien espace <-> sol que espace <-> espace, il faut probablement aussi penser à la latence par rapport aux satellites clients. Et dans ce cas uniquement des satellites en LEO risquent de ne pas être très pertinents pour adresser des besoins de calcul réactifs en MEO ou GEO (en même temps, y a-t-il des cas d’usage satellite to satellite qui nécessitent des latences inférieures à la seconde ?).
De plus, comme l’objectif de Phoenix est de définir un standard qui sera utilisable par n’importe quel opérateur, il faut dès maintenant prendre en compte que certains noeuds seront en MEO ou en GEO.
Tout ça pour en arriver au point qu’au final, l’altitude à laquelle sera lancée le démonstrateur orbitale n’est pas très importante, mis à part pour les aspects de durée de vie de la mission.
Sur le fond tu as tout à fait raison. Il y aura une grande hétérogénéité des capacités et des orbites des satellites de la constellation Phoenix.
En même temps, il faut bien définir avec précision la mission du démonstrateur. Mais je crois qu’avec les dernières discussions, on commence à avoir une bonne idée de celle-ci tout en étant indépendant (ou presque) de l’orbite.
En lisant le post, il semblerait sur un plan technique que l’altitude ne soit pas être une contrainte pour le projet Phoenix. Sur le projet @project-aerospace-software-services nous nous demandons quel serait l’impact de la ceinture de van Allen (>700 km) sur la qualité des communications. C’est un point qui nous intéresse particulièrement pour garantir une haute disponibilité de la partie embarquée. Si vous voulez bien partager quelques secrets avec nous nous serions curieux de savoir quels sont vos hypothèses ou les choix que vous avez pu faire à ce sujet ?
Je comprends en faisant 2-3 recherches vite fait que c’est surtout l’impact sur le bon fonctionnement des composants eux-mêmes (notamment si ce sont des COTS et pas des composants spécialement protégés contre les radiations) qui est ici en question.
Nous comptons bel et bien utiliser le démonstrateur pour obtenir des retours d’expérience de ce type, selon l’altitude à laquelle il sera lancé. Mais nous n’avons pas encore fait de recherche biblio sur le sujet en préalable : est-ce que de votre côté vous avez déjà amassé quelques éléments sur le sujet ?